À la suite des récents événements entourant ma rupture avec Respect Citoyens, je souhaite clarifier certains faits afin que les électrices et électeurs disposent d’une information exacte et complète.
1. Conditions pour continuer sous la bannière Respect Citoyens
J’ai soumis à Respect Citoyen un document comprenant 12 conditions.
Une seule était de nature politique : mon refus que le lancement de campagne se tienne à l’extérieur de la Ville de Québec.
Les onze autres étaient des propositions organisationnelles visant uniquement à améliorer la cohésion, l’efficacité et la crédibilité de la campagne (par exemple, la tenue d’un lac-à-l’épaule pour renforcer l’unité).
Ces conditions ont été de facto refusées. J’ai donc écrit que je quittais le parti. Je regrette que cela n’ait pas pu se faire d’un commun accord par un communiqué conjoint — ce qui aurait été ma préférence — plutôt que par de multiples sorties publiques de part et d’autre.
2. Clarification sur mon retrait
Le 24 août, j’ai transmis à M. Stéphane Lachance mes conditions pour poursuivre comme candidat sous la bannière de Respect Citoyens. Nous avions alors convenu d’une rencontre le 25 août à 19 h pour en discuter.
Or, le matin du 25 août, j’ai reçu un courriel de M. Lachance m’indiquant que je n’étais plus candidat pour Respect Citoyens.
Je tiens à me rétracter, contrairement à ce que j’ai affirmé à la radio blvd 102,1, ce n’est pas le fait d’être retiré que j’ai appris par les médias, c’est que Respect Citoyens avait diffusé à mon insu un communiqué officiel annonçant publiquement mon retrait. Après vérification, ceci est erroné et je m’excuse d’avoir confondu ces évènements qui sont arrivés dans des temps très rapprochés. Cela n’empêche pas que certains médias aient probablement avant nous, moi et mon équipe. Méa culpa.
Cela dit, il demeure que c’est ainsi que j’ai compris que notre rencontre n’aurait pas lieu et que mes conditions étaient rejetées. J’ai donc écrit à M. Lachance pour lui signifier que je quittais Respect Citoyens et nous avons produit un communiqué de presse.
3. Rectification sur mes intentions
Je démens catégoriquement avoir tenté de convaincre d’autres candidats de devenir indépendants. Au contraire, j’ai multiplié les démarches pour favoriser l’unité au sein de Respect Citoyens. Mes propositions visaient à consolider l’organisation, jamais à la fragiliser.
J’ai également publié un communiqué qui a déplu au parti, entraînant une mise en demeure. Comme nous étions en discussion pour calmer les tensions et trouver une trêve, j’ai accepté de retirer ce communiqué dans un esprit de bonne foi.
Enfin, il est faux de prétendre que je ne travaille pas en équipe. Plusieurs candidats sont venus personnellement me remercier pour le travail accompli ensemble et m’ont dit regretter profondément mon départ.
Quitter Respect Citoyens n’a pas été une décision facile. Déjà, mon équipe et moi laissons derrière nous l’ensemble des dons recueillis jusqu’ici — une somme substantielle — que nous devons reconstituer rapidement afin d’être prêts à offrir une vitrine complète aux citoyennes et citoyens de Limoilou dès le 19 septembre.
4. Ma position politique
Je tiens à préciser que je ne suis nullement un « gauchiste lucide ». Je suis une personne de gauche et lucide, ce qui est tout autre chose.
Sauf pour les résidents de Limoilou, j’invite toutes celles et tous ceux qui s’opposent au projet de tramway à considérer sérieusement de voter pour les candidates et candidats de Respect Citoyens, contrairement au parti de Sam Hamad. Pour ma part, je poursuis ma candidature à titre d’indépendant dans Limoilou, avec un programme centré sur compétence, intégrité et innovation.
5. Mot de conclusion
Soyons clairs : je n’ai pas claqué la porte et je n’ai pas été expulsé. Nous nous sommes quittés pour divergence de vue, et je ne souhaite nourrir aucun ressentiment.
J’ai donné mon maximum à Respect Citoyens et j’ai eu la chance de collaborer avec des personnes formidables. J’ai été loyal jusqu’à la fin.
Je n’entends pas dénigrer ce jeune parti composé de personnes investies, qui représente pour plusieurs districts un choix de premier plan. Toutefois, je ne laisserai en aucun cas quiconque salir ma réputation.
En tant que futur conseiller municipal, je n’hésiterai pas à appuyer Respect Citoyens lorsque leurs politiques iront dans l’intérêt de Limoilou, et je leur offrirai alors ma pleine collaboration.
Il est maintenant temps de tourner la page et de me concentrer pleinement sur les enjeux de Limoilou.
Enfin, je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont soutenu dans ce passage difficile, ainsi que celles et ceux qui continuent à croire en mon engagement. Votre confiance est ma plus grande motivation.
Julien Cardinal Candidat indépendant – District de Limoilou
En mars 2024, deux experts en mobilité, soit M. Denis Poussart, ingénieur et ex-président de l’Ordre des ingénieurs du Québec, et M. Clément Gosselin, professeur titulaire et chercheur en robotique à l’Université Laval et de la cheffe de parti Martine Ouellet ont remis à CDPQ Infra un rapport défendant un Tramway sans rail intelligent (TSR ou TSRi), une solution alternative au tramway classique. Leur proposition offre une couverture quatre fois plus étendue à moindre coût, pour un réseau de 74 km reliant Beauport, Charlesbourg, Lebourgneuf, Val-Bélair, l’aéroport et même Lévis, pour un budget de 5 G$. Contrairement au projet de tramway classique prévu à 7,6 G$ pour seulement 19 km, le TSR intelligent représente une solution moderne, structurante et rationnelle.
Le TSR intelligent repose sur un changement de paradigme : on ne bâtit plus autour d’une infrastructure rigide, mais autour d’une intelligence logistique mobile. Cela implique une mobilité plus souple, capable d’évoluer avec les besoins réels des quartiers, des citoyens et des économies futures.
L’article publié dans Le Soleil[1] souligne que les experts proposent une couverture plus vaste et une desserte mieux intégrée dans les quartiers périphériques que ne le permettrait le tramway classique. Cette proposition va de pair avec une logique d’efficacité et de cohésion métropolitaine, en particulier dans un contexte où le budget de la Ville est sous tension.
Qu’est-ce que le TSR intelligent ?
Inspiré du concept international ART (Autonomous Rail Rapid Transit), le TSR combine les avantages d’un tramway (capacité, régularité, confort) à ceux d’un autobus intelligent (flexibilité, coûts réduits, déploiement rapide). Il fonctionne sans rails, sans fils aériens, et avec guidage. Son trafic est géré intelligemment pour qu’il ne s’arrête qu’aux stations désignées, avec priorité dynamique aux feux et supervision semi-autonome. Le TSR dit « intelligent » est doté d’une conduite autonome, sans conducteur, reposant sur un système embarqué intégrant des capteurs, des algorithmes avancés et, dans certains cas, l’intelligence artificielle.
Une proposition détaillée a été présentée par Climat Québec dans une vidéo diffusée sur Noovo[2], dans laquelle les intervenants expliquent comment le TSR pourrait révolutionner le transport à Québec. On y évoque la technologie de guidage, les économies sur les infrastructures, la rapidité de mise en œuvre, et surtout la capacité à étendre le réseau à faible coût.
Comme le montre une vidéo de TVA Nouvelles[3], les véhicules circulent de manière fluide sur une infrastructure légère, se synchronisent avec les feux et intègrent l’espace urbain sans nuisances sonores ni visuelles. Ce système se rapproche fortement des technologies vues dans plusieurs villes chinoises, à commencer par Zhuzhou, qui a été pionnière dans le domaine.
Plusieurs grands médias internationaux, dont CNBC[4], ont analysé ce type de système « train-bus hybride autonome ». Ils soulignent son confort (suspension active, silence), sa stabilité et sa capacité à naviguer sans conducteur conventionnel. Il s’agit d’une technologie robuste, mature, et déjà exploitée à grande échelle dans des environnements urbains complexes.
Le TSR offre en plus une plateforme évolutive : il peut être mis en œuvre d’abord sur des corridors prioritaires, puis étendu selon les résultats et les besoins émergents. C’est donc aussi une solution pragmatique du point de vue budgétaire et politique.
TSR vs tramway classique : tableau comparatif
Critère
Tramway classique
TSR intelligent
Coût
~7,6 G$ pour 19 km
~5 G$ pour 74 km
Tracé
Fixe, rigide
Flexible, adaptatif
Environnement
Rails, câbles, béton
Léger, réversible
Mise en œuvre
Longue, invasive
Rapide, peu intrusive
Bruit
Fer sur fer
Silencieux
Autonomie
Aucun
Semi-autonome/intelligent
Desserte urbaine
Limitée à certains axes
Polycentrique, connectivité accrue
Capacité d’évolution
Complexe, coûteuse
Progressive, modulaire
Applications existantes
Le modèle ART, qui inspire le TSR, est déjà en service dans plusieurs villes chinoises comme Zhuzhou, Yibin et Shanghai Lingang, ainsi qu’en test en Indonésie (Nusantara). Ces systèmes atteignent des vitesses de 70 km/h, transportent jusqu’à 500 passagers, fonctionnent avec des batteries à recharge rapide, et utilisent des algorithmes de guidage visuel.
Ce modèle rejoint également l’expérience française du Trans-Val-de-Marne (TVM)[5], un bus à haut niveau de service (BHNS) qui transporte plus de 23 millions de passagers par an. Le TSR intelligent peut être vu comme le successeur technologique du TVM, intégrant autonomie, électricité, IA et gestion dynamique du trafic.
En Europe, les tendances convergent vers des systèmes hybrides, autonomes, en site propre. Plusieurs appels d’offres publics incluent déjà des exigences similaires à celles du TSR. Il s’agit donc d’une direction cohérente avec l’évolution mondiale du transport collectif.
Caisse de dépôt : Pourquoi cette ommission?
Malgré un rapport détaillé – le Plan directeur CITÉ de CDPQ Infra publié en novembre 2023 – nulle part il n’est fait mention du TSR ou de l’ART comme option analysée. L’étude se concentre sur le tramway classique, un SRB traditionnel et un troisième lien autoroutier. Le document de 117 pages[6], affirme s’être basé sur plus de 1 000 documents et 172 consultations, mais n’intègre aucune analyse sérieuse du TSR intelligent.
Pire encore, la Caisse a omis d’évaluer le taux de retour sur service, une donnée essentielle pour mesurer la viabilité financière d’un projet de transport structurant. Ce manque d’analyse économique fondamentale empêche de comparer de manière rigoureuse la rentabilité à long terme entre les options proposées et d’éventuelles alternatives comme le TSR intelligent.
Cette omission est d’autant plus préoccupante que le TSR intelligent se distingue justement par sa capacité à générer une efficience opérationnelle grâce à une structure de coûts réduite et à une automatisation partielle. En ne tenant pas compte de cette réalité, la Caisse biaise potentiellement ses recommandations au détriment des contribuables.
Recommandations
Que le gouvernement du Québec exige une étude comparative indépendante incluant le TSR intelligent.
Que soit publiée une analyse du taux de retour sur service pour chaque scénario proposé.
Que la Ville de Québec s’inspire des expériences réussies (TVM, ART, Nusantara) dans ses choix d’aménagement.
Que la priorité soit donnée à une solution rapide, durable, évolutive et non dogmatique.
Que des projets pilotes soient mis en place rapidement, afin de tester le TSR intelligent dans le contexte réel québécois.
Que les citoyens soient consultés sur la base de scénarios réels et chiffrés, et non d’idéologies techniques prédéterminées.
Conclusion : un choix d’avenir
Le TSR intelligent propose une réponse pragmatique et intelligente à un besoin urgent de mobilité structurante. Il permet de couvrir un plus grand territoire, à moindre coût, dans des délais plus courts et avec un impact écologique réduit. Alors que la Caisse a ignoré cette solution, il est temps de remettre sur la table cette technologie éprouvée, soutenable et résolument tournée vers l’avenir.
À l’heure où le climat, les finances publiques et les attentes citoyennes convergent vers plus de sobriété et d’agilité, le TSR intelligent incarne une vision responsable, moderne et crédible de la mobilité urbaine.
Pour une mobilité du XXIᵉ siècle à Québec, le TSR intelligent est une voie crédible, efficace et responsable.
Liste non exhaustive des projets ART
1. EN EXPLOITATION
Lieu / Projet
Description
Statut
Source(s)
Zhuzhou, Hunan (Chine)
Première démonstration ART (3 km, 3 stations). Véhicule 30 m, 300 passagers, vitesse 70 km/h. Recharge rapide.
Exploitation depuis 2017
Gouvernement Chine, Railway Supply
Xi’an (Xixian New Area, Chine)
Ligne de 11,9 km, 18 stations. Service quotidien 6h30–22h, intervalles 10–15 min.
Exploitation depuis 2023
Rapports locaux
Lingang (Shanghai, Chine)
Système DRT avec 3 lignes (~48 km, 26 stations). Véhicules ART multi-sections.
Exploitation depuis 2021–2022
Wikipedia, Shanghai Electric
Pingtan, Fujian (Chine)
SRT pilote, véhicule hydrogène, capacité 300 passagers, autonomie >200 km.
Tests opérationnels depuis avril 2024, exploitation attendue mai 2024
Rapports locaux chinois
2. EN IMPLANTATION (construction ou test avancé)
Lieu / Projet
Description
Statut
Source(s)
Harbin (Chine)
Projet de 18,2 km, 11 stations. Essais publics réalisés en 2021.
Phase test / pré-exploitation
Médias locaux
Tongli (Suzhou, Chine)
Essais réalisés en 2021 avant ouverture prévue aux passagers.
Pré-exploitation
Autorités locales
Nusantara (Indonésie)
Nouvelle capitale, essais ART CRRC–NORINCO. Présenté à Joko Widodo.
En essai pilote depuis 2024
Annonces gouvernement Indonésie, PwC
Lahore (Pakistan)
SART importé de Chine, solaire, sans tickets. Capacité 300 passagers.
Véhicules livrés en 2025, tests imminents
CRRC, presse locale
Johor Bahru (Malaisie – Iskandar Malaysia BRT)
Essai pilote de 3 mois en 2021. Projet ART hybride surélevé en révision.
Projet en redéfinition
Wikipedia, Paultan
Kuching (Sarawak, Malaisie – KUTS)
3 lignes ART hydrogène sélectionnées après annulation d’un LRT. Construction depuis 2023.
En construction / test
Sarawak Metro, Hydrogen APAC
Perth (Australie, Stirling)
ART livré en sept. 2023 pour essais sur le corridor Glendalough–Scarborough.
En essai pilote
Ville de Stirling, Future Transport-News
Auckland (Nouvelle-Zélande)
Projet d’Auckland Transport d’essai d’un tramway sans rails sur voie bus réservée.
En projet pilote d’essai
Auckland Transport
Abu Dhabi (EAU)
Essai d’ART fourni par CRRC.
En essai pilote
CRRC, Gulf Time
3. EN ÉTUDE / FAISABILITÉ / CONCEPT
Lieu / Projet
Description
Statut
Source(s)
Caulfield–Rowville TRT (Melbourne, Australie)
Ligne trackless ~19 km via Monash University & Chadstone. Coût estimé 1,4 G$.
Étude de faisabilité, business case en préparation
Monash University
Tees Valley (Royaume-Uni)
Projet de 15 trackless trams reliant 5 centres urbains.
Étude / planification stratégique
Tees Valley Combined Authority
Hübner Kassel (Allemagne)
Développement de véhicules multi-éléments sur pneus (≈300 passagers).
R&D industrielle
Hübner Group
Cambridge (Royaume-Uni)
Études Arup sur corridors d’autonomous rapid transit.
Étude de faisabilité
Arup
Pottstown, Pennsylvanie (États-Unis)
Étudie un projet trackless tram comme alternative au tram lourd.
Étude / concept
CityMonitor
FTA Bus Automation Demos (USA)
Pilotes sur bus automatisés, non ART mais proches.
Études / pilotes
transit.dot.gov
Metro Purple Line (Minnesota, USA)
Projet BRT 14 miles avec 85–90 % de voie dédiée.
BRT en planification (non ART)
Wikipedia
NYC – LIC ART proposal (USA)
Proposition Astoria–Brooklyn Navy Yard (~12 km, 26 arrêts). Coût 125 M$.
Proposition conceptuelle
NYC.gov, CityMonitor
NYC – concepts généraux Trackless Tram
Options pour corridors sous-desservis, pas de plan officiel.
Concept / étude
CityMonitor, AIA New York
Brooklyn–Queens Connector (BQX, NYC)
Projet streetcar classique (rails), évoqué comme tram alternatif.
Sol Zanetti en 2016, alors chef d’Option nationale et arborant un t-shirt avec l’illustration du M. Jacques Parizeau. Crédit photo: Louis-Martin LabergeMon cher Sol, mon cher député!
S’il y a un député de Québec solidaire qui nous a toujours affirmé son nationalisme et son amour profond pour le Québec, c’est bien l’ancien chef d’Option nationale qui, à coup de compromis et de bonne volonté, intégra Québec solidaire (QS).
Rappelons qu’à l’époque plusieurs ont tenté le « beau risque » en intégrant QS, tandis qu’une bonne partie s’en est retournée au Parti québécois, dont Jean-Martin Aussant, le fondateur d’Option nationale. Il est vrai qu’il aurait été surprenant que ce bourgeois financier se retrouve dans un parti anticapitaliste, mais passons. Quant aux autres, beaucoup se sont joint récemment à Climat Québec. Si ce nouveau parti est aussi marginal aujourd’hui que l’était jadis Option nationale, il permet tout de même d’offrir à gauche une vraie alternative non wokiste.
Ceci dit, il est clair que jamais Option nationale ne se serait abstenu de voter pour une motion réclamant le départ de Mme Elghawaby. Jamais il n’aurait hésité à défendre la laïcité totale et la Loi 21. Jamais il n’aurait sombré dans des bassesses telles que de voler dans des boîtes aux lettres des circulaires de leurs adversaires ou encore d’abréger des enquêtes sur des candidats ayant présumément payé l’adhésion de membres afin de tromper le vote des membres. Bref, jamais Option nationale n’aurait adhéré à la culture wokiste et liberticide imposée par les radicaux de QS.
Qu’en est-il maintenant de mon député, M. Sol Zanetti? Où sont passés ses idéaux de jadis? Où est passé l’ancien leader d’Option nationale? Cet intellectuel ne comprend-il pas que sa position est temporaire? Lui qui est pour l’instant un intouchable, comme M. Nadeau-Dubois, fait partie des hommes blancs dits « privilégiés » déjà trop nombreux, selon certain(e)s militant(e)s radicaux de QS, à représenter officiellement ce parti. M. Zanetti ne peut ignorer que le « politburo » de QS est noyauté de wokistes, exigeant catégoriquement une parité idéologique. L’ancien leader d’Option nationale sera tôt ou tard le prochain discriminé tout comme je le fus lors de la dernière investiture dans Taschereau et comme le fut également M. Raphaël Fievez dans L’Assomption, soit pour l’unique motif d’être un homme non wokiste, de surcroît blanc.
Mon cher Sol, toi qui aimes chanter, guitare à la main, des refrains évoquant la liberté de ta nation bien-aimée, quand ouvriras-tu les yeux sur les « Libertés malmenées » du parti qui, au fond, n’a jamais été le tien. Bien sûr, ils tolèreront tant que tu seras un élu soumis à leurs diktats. Cette soumission doit maintenant cesser, il est temps de « Renouer » avec la Liberté.
Julien Cardinal
Citoyen de Jean-Lesage
Ex-membre de Québec solidaire et candidat de Climat Québec dans Jean-Talon en 2022
[Cette lettre a été remise en main propre à Sol Zannetti le 24 juin 2023 et, depuis, aucune réponse n’a été faite.]
Réponse de M. Sol Zannetti
En fait, il ne m’a jamais répondu officiellement, mais, par hasard, je l’ai croisé en décembre 2023 et il était visiblement mal à l’aise. Il m’a seulement dit : « Je ne suis pas d’accord ». Nous nous sommes souhaités bonnes chances et nous nous sommes quittés.
3 MODES VERTS : TRANSPORT COLLECTIF + PIÉTON + VÉLO
Pont-tunnel soutenant un transport collectif complètement vert!
Il s’agit de construire un pont permettant de se véhiculer via :
un transport collectif
à pied et
en vélo, en trottinette, etc
Pour le transport collectif, trois options au moins sont possibles:
un train léger comme pour le REM
un tramway
un train monorail
S'inspirer du Skybridge de Vancouver
Ouvert en 1990, le pont Skybridge enjambe le bras nord du fleuve Fraser, reliant Vancouver à Richmond. Il est utilisé par les trains de la Canada Line et possède également une piste piétonne et cyclable dédiée sous son aile du côté ouest, qui a été ajoutée par Translink.
Le pont Skybridge ne transporte donc pas de véhicules automobiles. Long de 616 mètres (2,021 pieds), hauteur de 123 mètres (404 pieds) et une hauteur libre de 45 mètres, il coût au total 73 M$ (dollar indexé à 2023).
Tracé : Centre-ville à centre-ville en 15 minutes!
Passages notoires :
Carré d’Youville
Parlement de Québec
Cap-Blanc
Terrasse du Chevalier de Lévis
Vieux-Lévis
Galerie Chagnon / Desjardins
Université du Québec à Rimouski
Tunnel de 500 mètres sous la Citadelle
Le tunnel passera sous la citadelle. La piste cyclable et la voie piétonnière seront accessibles par la Terrasse Dufferin ou encore via un ascenseur et également un escalier au pied du cap Diamant.
Une piste cyclable et une voie piétonnière séparées
Queensboro Bridge
Coût entre 1,0 et 1,3 G$
L’estimation d’un tel lien n’est pas des plus facile. Trois éléments principaux sont à considérer :
Le pont
Le tunnel
Le train léger
Le pont peut varier en 300 et 400 M$. À titre de comparaison, le peut être évalué entre 150 et 200 M$.
Le train léger peut varier en fonction de l’équipement routier choisi. À cela, il faut considérer des coûts d’infrastructure d’entretien. L’estimation pour les 5 km du tracé est entre 75 et 100 M$ le km, donc entre 450 et 500 M$.
Par conséquent, on peut estimer grossièrement que ce 3e lien puisse coûter entre 1,0 et 1,3 G$. Le Fédéral devrait notamment assumer 40% de la facture puisqu’il s’agit de lien répondant entièrement à leurs critères en matière de développement durable.
Une voie piétonne serait intégrée au côté Est afin de profiter d’une vue dégagée vers le Vieux-Québec et l’île d’Orléans. Une piste cyclable serait aménagée soit à l’Ouest ou encore entre la voie du transport collectif et la piste cyclable. Des jonctions entre la voie piétonne et la piste cyclable seraient placée à des distances régulières pour des fins de secours et d’entretien.
Retombées économiques : Lévis, la grande gagnante!
Bien que la Ville de Québec gagne énormément avec ce projet, la Ville de Lévis gagne encore plus!
L’essor touristique
Vélo : La boucle est bouclée!
Hausse du tourisme pour Lévis.
Hausse du tourisme pour Québec avec une autre carte postale!
L’essor économique
L’accès plus facile au marché du travail de Québec pour les gens de la rive sud et vice-versa.
Valorisation foncière des propriétés à proximitées du 3e lien.
Foire aux questions?
Q: Voie maritime : Est-ce que le pont sera assez haut pour les navires? R: Oui, il sera légèrement plus que la hauteur libre du pont de Québec qui est de 46 mètres.
Q: Quelle longueur sera le pont? R: Environ 1 km, soit deux fois plus long que le Skybrige.
Q: Est-ce qu’on peut se fier sur les estimations? R: Moyennement, mais les coûts seront nettement plus bas qu’un tunnel sous le fleuve.
Q: Est-ce que c’est la dernière version? R: Non, non! On prépare même une animation! Revenez voir! 🙂
Vous cherchez une source fiable, honnête et scientifique afin de comprendre les enjeux entourant les GES, l’énergie et les changements climatiques? Jean-Marc Jancovici est ma référence!
Cet expert est « diplômé de l’École polytechnique, ingénieur de l’École nationale supérieure des télécommunications, il est le créateur du bilan carbone, qu’il a développé au sein de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Il a cofondé en 2007 avec Alain Grandjean Carbone 4, un cabinet de conseil qui vend des bilans carbone aux entreprises, ainsi que l’association The Shift Project en 2010. […] En 2018, il devient membre du Haut Conseil pour le climat auprès du Premier ministre. » [1]
S’il est un incontournable en France, il est un peu moins connu au Québec. Néanmoins, Jean-Marc Jancovici est un de ses rares experts, penseurs et visionnaires à être en mesure de parler sérieusement de GES et d’énergie, et ce, en toute liberté.
Vous retrouvez beaucoup de ses « conférences de sensibilisation et de vulgarisation sur les thèmes du réchauffement climatique et de l’énergie » [1] sur Youtube, notamment sur sa chaîne.
Découvrez son franc-parler en 5 minutes! :
De plus, je vous invite à écouter le documentaire Une fois que tu sais, paru en 2021. Bien que la trame sonne dramatique, je le recommande. Il est disponible en version payante sur YouTube, mais on le trouve facilement en streaming sur le web. (Si vous avez les moyens, louez-le…)
Ceci dit, pour en savoir plus sur M. Jancovi, voici une récente entrevue à Les Mystères Dessources, suivi d’une autre à propos de la transition environnementale dans le numérique :
Enfin, vendu à plus de 600 000 exemplaires, Le Monde sans fin, miracle énergétique et dérive climatique est une bande dessinée à vous procurer.
En 1999, Gilbert Rozon avait obtenu une absolution inconditionnelle après avoir plaidé coupable à une accusation d’agression sexuelle. La nécessité de voyager pour ce dernier avait été également mise de l’avant, appuyée déjà par la jurisprudence. À l’époque, ça m’avait en revanche choqué, mais aujourd’hui j’ai compris que ce « deux poids, deux mesures » a une cause plus profonde : le casier criminel canadien.
Archaïque et injuste, ce casier criminel représente en réalité une double peine. En effet, il ne suffit pas de purger sa peine pour être libre à nouveau.
La société exige un supplément à la dette payée, soit d’être stigmatisé à vie par un casier criminel, car il ne disparaît jamais entièrement, sinon, pour les plus chanceux, il peut être suspendu.
Pour les « honnêtes gens », dirait Brassens, un criminel libéré demeure un criminel. Comme le bétail destiné à l’abattoir, le condamné doit être marqué à vie par un casier judiciaire. Son accès au marché du travail devra être limité tout comme ses couvertures d’assurance. Et sa liberté de voyager sera restreinte, surtout pour le seul pays limitrophe du Canada, c’est-à-dire les États-Unis.
Je me permets de poser une question que je crois être raisonnable : en quoi un criminel, ou devrais-je plutôt dire un ancien criminel, serait-il plus dangereux aux États-Unis qu’au Canada ? Autrement dit, si cet indésirable est trop dangereux pour circuler aux États-Unis, alors comment serait-il plus sécuritaire de le laisser circuler dans notre pays ? Pour ces anciens criminels canadiens ou américains, quelle est la logique qui se cache ici ? Un ressentiment revanchard ? Un besoin de supériorité ? Un sentiment d’insécurité ?
Quatre millions de gens malhonnêtes ?
Je n’ai heureusement aucun casier criminel, mais ce n’est pas le cas de 10 % de la population canadienne. On parle ici de plus de 4 millions de personnes, c’est tout même beaucoup de « malhonnêtes gens », ne trouvez-vous pas ? Défendre ces « indéfendables » demande un certain courage que possède l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec. En 2010, celle-ci publia le mémoire Impact du casier judiciaire, dont la préface fut écrite par un de nos héros, et ancien criminel, aimé de tous, le commandant Robert Piché. Son propos est touchant et le document est plus que convaincant quant à la pertinence de supprimer en grande partie l’usage du casier judiciaire. Honnêtes gens, irez-vous lire ce mémoire ?
Par ailleurs, la France est un exemple inspirant où le casier criminel n’est pas manichéen. Le pays des droits de l’Homme dispose de trois bulletins pour gérer avec plus de parcimonie les dossiers judiciaires qui distinguent les petits crimes des plus graves comme les homicides. Ces bulletins ne sont divulgués que selon le type de demandeur : magistrat, administration ou simple citoyen.
En fait, ce qui me scandalise aujourd’hui, c’est bien que le casier criminel canadien tarde toujours à être réformé et qu’il nuit outrageusement à la réintégration dans la société d’une bonne partie de la population. Je souhaite donc davantage de parcimonie à la française pour permettre à une partie d’anciens criminels repentis d’être libres de voyager. On n’aurait alors plus à se scandaliser de jugements absurdes donnant l’absolution à des criminels pour motif qu’ils puissent voyager pour des fins professionnelles, sachant surtout que ces jugements ne cherchent en réalité qu’à cacher une autre absurdité, celle du casier judiciaire canadien.
Trois militantes de la première heure, Idola Saint-Jean, Marie-Lacoste Gérin-Lajoie et Thérèse Forget-Casgrain, ont ouvert la voie à la première députée au Parlement, Marie-Claire Kirkland. Crédit : Ville de Québec
Depuis plus d’une décennie, le terme de « féminisme inclusif » est de plus en plus utilisé. Toutefois, cette notion ne posséde pas encore de définition clairement officielle. En effet, tantôt utilisé pour rassembler un maximum de gens concernés par les luttes féministes, incluant notamment les hommes, les trans, les non-binaires, etc., tantôt pour tenter d’intégrer différents courants de pensée féministe tels que l’intersectionnalité et l’universalisme. Ce petit essai tente de mieux clarifier et définir cette notion au regard de son usage récent.
Le sexisme Dans son livre 50 façons d’être féministe au quotidien: Guide pratique 2.0, Elsa Arpin décrit le féminisme inclusif ainsi : « Le combat féministe ne peut avoir lieu sans les hommes et personnellement je ne prône pas un féminisme exclusif, mais un féminisme inclusif, luttant pour un monde plus juste, pas seulement un monde plus juste envers les femmes. »[1]
Pour certains et certaines, cela peut sonner comme une redite de la définition classique du féminisme: « Ensemble d’idées et de mouvements orientés vers un but commun : atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes dans toutes les sphères de la vie pour une société plus juste, plus heureuse et plus prospère. »[2] Pourtant, une rupture se présente bel et bien. Ce que Arpin met de l’avant, c’est l’idée qu’il existerait un féminisme dit « inclusif » et un autre dit « exclusif ». Cela peut sembler étonnant contenu de l’idée d’égalité soutenue par le féminisme.
Déjà, je sais qu’en m’autorisant à écrire cet article portant sur le féminisme, je crains bien d’être l’objet de critiques personnelles de la part de certaines féministes uniquement en regard de mon sexe et de mon genre. Les mouvements féministes ne sont pas non plus à l’abri de sexisme même si c’est bien là qu’on s’attendrait normalement pas à le retrouver. Par exemple, si la mecsplication (manspaning) est une réalité, elle peut parfois être utilisée à tort pour museler certains hommes ne faisant qu’expliquer honnêtement leur point de vue. Je parie même que cet article me reviendra un jour sous une mise en abyme… mais passons.
Quoi qu’il en soit, la présence de sexisme dans certains mouvements féministes ne doit aucunement discréditer l’ensemble des mouvements féministes. Disons seulement que ces choses-là arrivent… rien n’est parfait. Par contre, il est important de le reconnaitre et d’être à l’aise de dénoncer le cas échéant tout type de sexisme. Cela est une condition essentielle pour réaliser l’objectif noble du féminisme, soit un monde plus juste, plus heureux et plus prospère. Or, ce que Arpin évoque, c’est la futilité de certains féminismes souhaitant l’exclusion des hommes tant comme alliés que dans la reconnaissance des injustices et des souffrance reliées à leur condition masculine.
Le féminisme vise à « atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes »[2], de part et d’autre. Autrement dit, bien que le patriarcat historique a contraint les libertés des femmes, cela ne devrait pas empêcher aujourd’hui les féministes, hommes et femmes, de dénoncer solidairement les inégalités vécues également par des hommes, inclant bien sûr les hommes homosexuels et trans. Par exemple, il faut reconnaitre que le droit de garde parentale défavorise toujours aujourd’hui les hommes dans bien des États modernes. Autre exemple est le manque flagrant de soutien aux hommes subissant de la violence conjugale. Un féminisme, qui exclut d’emblée ce type d’inégalité de la lutte féministe, ne peut être, ipso facto, qu’exclusif.
Féministe convaincue depuis une dizaine année, la réalisatrice américaine Cassie Jaye réalisa en 2016 le documentaire The Red Pill portant sur le mouvement pour la défense des droits des hommes. Elle percevait alors les hommes de ce mouvement comme des « ennemis ». La réalisation de ce documentaire dura une année dans laquelle elle fut confrontée à ses biais cognitifs. C’est au travers de cette entreprise qu’elle put finalement comprendre la réalité de ses « ennemis ». Cette expérience la changea à un tel point qu’elle se déclara, après le tournage, ne plus être féministe sans pour autant être antiféministe. Pour ma part, j’aurais préfèré que Jaye se dise toujours féministe. À mon avis, ce à quoi elle s’est en fait dissociée, c’est n’est pas le féminisme en soi, mais bien du féminisme exclusif replié sur lui-même.
Cela explique par ailleurs pourquoi d’autres, afin d’éviter ce même genre de dilemme d’être ou ne pas être associé à un féminisme exclusif, préfèrent aujourd’hui l’ajout de l’adjectif « inclusif » au bout de leur féminisme.
Pour avoir déjà été attaqué personnellement, non pas pour mes propos, mais tout simplement parce que j’étais un homme, donc porteur du mal intrinsèque aux yeux de féministes misandres, j’ai également songé à renoncer pendant un moment à me dire féministe. Heureusement, la majorité des personnes féministes que je connais sont critiques, humanistes et inclusives. Elles se dissocient totalement de ce type de féminisme qui donne mauvaise presse à tous les mouvements féministes. Pour obtenir « une société plus juste, plus heureuse et plus prospère », nous avons besoin que tous travaillent à cet objectif, et pour cela, il faut que tout le monde se sente inclus.
Intersectionnalité et universalisme Travailler tous ensemble peut être de temps à autre difficile. Les courants féministes divergents parfois à même leurs fondements idéologiques. Entre l’intersectionnalité, prônant un féminisme particulariste, et le féminisme universaliste, tout semble apriori s’opposer. Cependant, aux dires de l’historienne Yolande Cohen, ces apparentes divergences doivent être plutôt perçues comme des forces convergentes qui permettront de faire progresser le combat féministe : « Des groupes peuvent considérer que la défense des femmes autochtones et des personnes trans est prioritaire, tandis que d’autres peuvent mettre de l’avant le combat pour l’équité salariale, les garderies, ou encore la lutte contre les violences faites aux femmes. Tous ces combats ne s’opposent pas et quand ils se combinent, ils deviennent des éléments déclencheurs des grandes transformations sociales. »[3]
Pour Cohen, il faut tendre vers un « féminisme inclusif », car « l’opposition qui est faite entre féminisme universaliste et féminisme particulariste […] semble inutilement clivante et pas nécessairement éclairante pour comprendre les grandes questions qui traversent les féminismes contemporains. »
Biais et capitalisme Toujours dans le sens de la convergence, la créatrice du compte féministe Meuf Cocotte, Noémie, professeure des écoles, dénonce les injonctions pesant sur les femmes. Dans son dernier livre Lâchez-nous la grappe !, elle prône la nécessité de faire converger la pensée féministe afin de soutenir les luttes féministes en rapport avec notamment l’antiracisme, les droits de la personne LGBTQIA+, l’environnement. Bref, il s’agit ultimement de lutter contre un ennemi commun : le capitalisme.
En effet, le capitalisme demeure ultimement le système d’échange sur lequel l’ensemble des rapports sociaux dépendent d’une manière ou d’une autre. Le capitalisme génère les classes socio-économiques et avec elles, des cultures de classe se différenciant notamment par leurs biais cognitifs.
En fait, les biais cognitifs seraient des obstacles centraux au féminisme. Elle cite en ce sens Kimberlé Crenshaw pour qui le féminisme, la lutte antiraciste et l’amélioration de la législation contre les discriminations nécessitent de « mettre en lumière les différents biais par lesquels les individus souffrent des oppressions racistes et sexistes, afin de faciliter la discussion et la compréhension de ces problèmes »[4]. Cela fait écho aux biais que Cassie Jaye, avant qu’elle réalise son documentaire, entretenait envers les hommes réclamant des droits plus justes. C’est dire que les biais cognitifs, dont les préjugés sont issus de l’ignorance, représentent les premiers murs à déconstruire pour permettre une compréhension mutuelle.
Quant au féminisme inclusif, la créatrice le définit ainsi : « un féminisme qui inclut dans ses luttes l’ensemble des personnes qui subissent ce contre quoi le féminisme se bat : le sexisme »[4]. Sous-entendu ici que l’ensemble des sources d’oppressions ne sont pas hétérogènes dans le corps social, mais bien lié à des degrés près avec le capitalisme comme toile de fond.
Un écoféminisme déjà bien inclusif Toujours sur fond de capitalisme, il est important de rappeler par ailleurs que le féminisme s’efforce historiquement de mettre en lumière les systèmes de domination tels que le patriarcat, le capitalisme ou les causes d’inégalités sociales d’ordre structurel, voire systémique. Ces systèmes de domination oppressent bien sûr les femmes, mais pas que. Nous savons que la souffrance s’étend aux enfants et aux hommes, mais également les autres espèces animales. C’est bien ce que l’écoféminisme a saisi en transposant le système d’oppression des femmes par les hommes au système de surexploitation de la nature par les humains. L’écoféminisme, en incluant les autres espèces, est sans conteste un courant avant-gardiste du féminisme inclusif.
Un malaise généralisé Le terme « féminisme » a pris son sens premier vers la fin du XIXe siècle, désignant alors le courant des idées de libération et d’émancipation des femmes dont les racines remontaient au siècle des Lumières.
Depuis, le concept est devenu chargé, portant aujourd’hui plusieurs connotations. Parmi celles-ci, la perception maladroite que le féminisme du XXIe siècle soit fait par et pour les femmes. Une telle définition est bien sûr erronée et défavorise une plus large adhésion auprès de gens ralliant pourtant les luttes égalitaristes. Certains critiqueront même l’étymologie historique du terme « féminisme » ancré sur la spécificité féminine. Ce détail de forme n’a rien d’essentiel et de condamnable comparé à la présence de mouvements féministes aux slogans misandres ou identitaires et prônant un féminisme d’exclusion. Bref, au-delà des autrices citées dans ce texte dénonçant différentes formes d’exclusion, il faut reconnaitre que le malaise est tel qu’il justifie l’usage de la notion de « féminisme inclusif », marquant ainsi une rupture avec celui de l’exclusion.
Toujours la souffrance De plus, le féminisme d’exclusion s’inscrit à contresens avec la volonté de démocratiser le féminisme depuis les années 60. En effet, le féminisme a permis de mieux comprendre les systèmes sociaux de domination en plus de contribuer à les déconstruire. Un des apports des plus importants, c’est d’avoir pointé une condition des plus universelles : la souffrance.
« Au fond, le mouvement de la libération des femmes n’est pas uniquement féministe d’inspiration, il est aussi humaniste. »
— Thérèse Casgrain, Une femme chez les hommes, 1971
En effet, initialement fémino-centré, le féminisme d’aujourd’hui, du moins le « féminisme inclusif », s’étend à l’ensemble des êtres sensibles. Déjà humaniste, il l’est davantage par sa sensibilité à la souffrance de tous, dont celle des hommes. Citons en exemple les récents travaux féministes sur la masculinité toxique dont les premiers à en souffrir sont les garçons. Quant à la souffrance animale, le « féminisme inclusif » cherchera à combiner humanisme et antispécisme, notamment par l’écoféminisme.
Conclusion Le « féminisme inclusif » est une notion relativement récente qui vient en rupture avec le « féminisme d’exclusion » fémino-centré. Le féminisme inclusif s’attaque intégralement à tout type de sexisme ce qui en fait une approche davantage universaliste sans s’opposer frontalement aux féminismes particularistes. En effet, le féminisme inclusif préconise d’abord une attitude d’ouverture recherchant des points de convergence qui, en se combinant, pourra réduire davantage les inégalités sociales. Cela n’implique pas une adhésion mutuelle et complète, voire aveugle. Bien au contraire, tant qu’il restera des biais, il y aura des oppositions.
Comme quoi personne n’est à l’abri de détenir des biais cognitifs pouvant mener au sexisme. Si les hommes sont les plus grands fautifs, les femmes peuvent-être non seulement sexistes envers les hommes, mais également envers elles-mêmes, dirait assurément La Boétie. Peu importe d’où vient le sexisme, ce qui importe en premier lieu, c’est de pouvoir le reconnaitre et le dénoncer. Pour cela, on doit être en mesure d’en discuter ouvertement, et ce, peu importe notre sexe ou notre genre.
À l’instar de la communication non violente, le féminisme inclusif doit ainsi permettre d’exprimer une souffrance ou un besoin non répondu. On peut conséquemment penser que cela exige la création d’espaces où l’expression de souffrances puisse se faire sans tabou et dans le respect. Mais cela ne suffit pas, il faut également prendre conscience de nos propres biais cachant la plupart du temps notre vulnérabilité ou encore notre orgueil. L’introspection demeure toujours salutaire. On peut, par la suite, mieux se comprendre et combattre solidairement l’ensemble des inégalités sociales.
En terminant, je définirais le féminisme inclusif est un type de féminisme où toute personne peut se sentir valorisée, entendue et respectée en plus d’y développer un sentiment d’appartenance. De plus, ce féminisme vise à rassembler en générant des espaces favorables à la discussion ouverte pour réduire d’abord les biais, sources d’inégalités sociales, et afin de lutter solidairement contre d’abord le sexisme et ensuite l’ensemble des causes systémiques de souffrances infligées tant aux êtres humains qu’aux autres espèces animales.
Ce texte est un extrait d’un livre qui est actuellement en rédaction. Il est présenté ici afin de préciser brièvement le concept du « masculinisme positif ».
Définition Selon l’OQLF, le masculinisme est défini comme « l’ensemble des mouvements sociaux qui concernent la condition masculine »[1]. Comme le féminisme, le masculinisme est ensemble pluriel contenant même certains mouvements divergents entre-eux.
Quant au « masculinisme positif », il s’agit d’un mouvement visant à développer une masculinité positive. Cette dernière vise à construire une masculinité en phase avec la modernité permettant aux hommes d’être bien avec eux-même, tant socialement qu’émotivement. La masculinité positive cherche à éradiquer la masculinité toxique. Le concept de masculinité toxique désigne certaines normes du comportement masculin qui ont un impact négatif sur toute la société, particulièrement sur les hommes eux-mêmes.
Allié du féminisme classique Le masculinisme positif n’est pas antiféministe, bien au contraire. Il se considère comme un allié du féminisme visant l’égalité en droit entre les hommes et les femmes. Il épouse les luttes contre les formes de sexisme et de genrisme systémiques sans pour autant nier que des différences comportementales peuvent provenir des biologies propres à chacun. Ces comportements peuvent également entraîner des effets culturels distints et souhaitables.
Lecture fortement recommandée pour mieux comprendre la masculinité toxique. Édition Québec/Amérique
Lutter envers la masculinité toxique De plus, s’il y a une masculinité toxique, il y a également une féminité toxique, bref un genrisme toxique. La misogynie ou la misanthropie sont deux réalités parallèles. Dans tous les cas, on ne peut comprendre les concepts de la masculinité ou la féminité toxiques que par une approche systémique, à savoir une perspective holiste. C’est essentiellement la plus grande difficulté de compréhension puisqu’il s’agit d’avoir ici un regard global. En effet, le genrisme toxique renvoie à une culture collective et non individuelle. Pour la comprendre, il faut aller au-delà de l’autorité traditionnelle, il faut passer d’une approche individualiste à holiste. Cela demande de questionner les normes sociales actuelles, donc l’ordre établi et ses rapports de domination existants. Il faut également déterminer ce qui revient à la construction sociale et ce qui revient au déterminisme biologique. Bref, il faut être prêt à plonger dans une réflexion plus complexe que la pensée linéaire qui implique une certaine introspection collective et individuelle.
Mouvement pour et par les hommes Ce mouvement se veut d’abord orienté pour les hommes et préférablement par les hommes parce que c’est d’abord aux hommes de se prendre en main, tout en demeurant inclusifs.
Ce mouvement ne se fonde pas sur un essentialisme ou un existentialisme dogmatiques, mais il recherche plutôt des positions intermédiaires et inclusives permettant d’établir une compréhension nuancée de la condition masculine reposant sur une démarche rationnelle, voire scientifique.
La crise de la masculinité Il reconnaît l’existence d’une crise de la masculinité dans la mesure où on définit la crise comme un « moment très difficile dans la vie de quelqu’un, d’un groupe, dans le déroulement d’une activité, etc. ; période, situation marquée par un trouble profond. »[2] Les hommes formant le groupe et la période débutant avec la modernité. C’est en ce sens que les sociétés modernes ont vu les rapports sociaux évoluer rapidement ces derniers siècles. Que ce soit du développement scientifique et des sciences sociales, de la globalisation, des divers courants idéologiques, etc., jamais, à l’échelle de l’humanité, à amener de manière aussi brutale à ce que les hommes ainsi que les femmes aient à redéfinir leur identité. Nous sommes passés d’un monde théiste à un monde plus laïque. Plus récemment, en regard aux cinquante dernières années, le féminisme de deuxième génération a réussi à émanciper les femmes dans plusieurs sphères. Ces changements ont redéfini les rapports entre les hommes et les femmes. L’homme a perdu beaucoup de repères et il a été obligé de se redéfinir, dont certains à contrecœur. Le masculinisme positif est fier de l’héritage général que le féminisme nous a apporté. Cependant, il est conscient que cette évolution n’est pas terminée et que les hommes doivent prendre davantage conscience de leur condition et s’émanciper également de la toxicité que la société leur impose. À cet égard, il encourage un féminisme positif ayant le courage de dénoncer le sexisme envers les hommes.
Approche progressive Tous les mouvements féministes ont été principalement une lutte portée d’abord par les femmes qui ont remis en question les fondamentaux identitaires et comportementaux des hommes et des femmes. En parallèle, beaucoup d’hommes ont également fait évoluer la condition masculine. Malheureusement, beaucoup de mouvements masculinistes se sont retranchés dans leurs positions privilégiées garanties par la tradition. Ce faisant, cette réticence de faire évoluer le rôle de l’homme avec l’évolution de nos connaissances sociales, anthropologiques et psychologiques n’a fait qu’aggraver pour certains cette crise de la masculinité. À l’instar des femmes et du féminisme, les hommes doivent mener une masculinité moderne dans laquelle leur condition se trouvera améliorée, et ce, en adéquation avec l’amélioration de la condition féminine. C’est cet objectif que le masculinisme positif cherche à atteindre.
Ni rose, ni macho Un macho est un « homme qui a une conscience exacerbée de sa supériorité virile, et qui prône la suprématie du mâle »[3], tandis que le machiste est une « idéologie héritée de la civilisation ibérique et plus spécialement ibéro-américaine, qui prône la suprématie du mâle »[3]. Sachant que « suprématie » signifie « situation dominante conférant une autorité incontestée »[4], alors le masculinisme positif, quant à lui, conteste et répudie cette autorité. Quant à l’homme dit « rose », ce terme renvoie un homme caricaturé, pour ne pas dire stigmatisé, par justement les machos. Ni macho, ni rose, les masculinistes positifs sont tout simplement des hommes masculins, modernes et progressistes.
Fin de l’extrait et suite
L’écriture d’un tel essai nécessite de la recherche et donc du temps. J’espère pouvoir terminer cet ouvrage en 2022. Si ce mouvement vous intéresse, vous pouvez visiter la page Facebook qui lui est consacrée.
Au Québec, non seulement nous manquons de logement, mais la qualité de nos logements est souvent minimale tout comme l’urbanisme dans lequel ils se situent. Il est grand temps d’interdire la construction de nouvelles cages à poule et d’investir dans des milieux urbains plus humains et plus verts.
Ce petit essai ne vise que lancer la discussion afin de monter la barre un peu plus haute en ce qui concerne le logement. Après le revenu viable, je propose le « logement viable ».
La cité d’habitation de l’architecte Moshe Safdi, héritage l’Exposition Universelle de Montréal en 1967.
Logement viable = Logement abordable + Logement sain dans un milieu sain
Qu’est-ce que le logement viable? Un logement viable, c’est un logement où il fait bon vivre! C’est un logement situé dans un milieu sain où l’extérieur est considéré adéquat quant à ses accès à des espaces verts et communautaires en plus d’être un milieu beau et inspirant. C’est également un logement abordable et qui offre la luminosité, la tranquillité et un ressenti physique de confortabilité notamment quant à sa température et la qualité de l’air. Bref, c’est :